Le 30 septembre 2025

Jeunes en détresse : 1 sur 4 souffre de dépression 

 

Santé mentale des jeunes : des chiffres alarmants révélés par une enquête nationale 

Une vaste étude menée auprès de plus de 5 600 jeunes et dévoilée début septembre par l’Institut Montaigne, la Mutualité Française et l’Institut Terram met en lumière une situation préoccupante chez les 15-29 ans, particulièrement marquée chez les jeunes femmes et les personnes en situation précaire. 

 

Une jeunesse fragilisée 

Alors que la santé mentale a été désignée Grande Cause nationale en 2025, les préoccupations des jeunes sont amplifiées par la période post-Covid et le contexte international anxiogène. L’enquête, basée sur 23 questions posées à plus de 5 600 jeunes entre le 14 et le 30 avril, montre que si 64 % jugent leur santé mentale « assez bonne » ou « très bonne », la réalité derrière les chiffres est bien plus nuancée. 
Plus de 80 % ont ressenti une fatigue persistante ou un manque d’énergie récemment. Les troubles du sommeil concernent près des trois quarts des participants, tandis que plus de six sur dix ont déjà éprouvé tristesse ou déprime. Surtout, 31 % déclarent avoir pensé à se faire du mal ou à la mort. 

 

Dépression et disparités territoriales 

Un quart des jeunes interrogés seraient concernés par la dépression, avec des écarts importants selon la région : de 19 % en Bourgogne-Franche-Comté à 28 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur ou Corse, et même 52 % en Guyane. Ces résultats, bien qu’issus d’autoévaluations et non de diagnostics médicaux, interpellent sur l’intensité et la diversité du mal-être. La prévalence est particulièrement forte vers 22-25 ans, et touche davantage les jeunes femmes (27 %) que les hommes (22 %). De plus, les jeunes précaires et urbains semblent plus exposés aux risques psychologiques. 

 

Une crise silencieuse et multifactorielle 

Les causes sont multiples : 

  • Fatigue chronique, isolement social, perte d’intérêt sont récurrents. 
  • Stress scolaire et professionnel : 87 % ressentent du stress lié aux études, 75 % à leur travail. L’instabilité de l’emploi, surtout chez les indépendants, chômeurs et salariés à temps partiel, accentue la vulnérabilité . 
  • Harcèlement et cyberharcèlement touchent respectivement 31 % et 26 % des jeunes interrogés, aggravant la détresse psychologique. 
  • Usage intensif des réseaux sociaux : le bien-être déclaré se détériore à mesure que le temps d’écran augmente — 44 % déclarent y passer entre 1 et 3 h par jour, 30 % jusqu’à 5 h. 

 

Peu de recours à l’aide professionnelle 

Malgré la fréquence des symptômes, les jeunes consultent peu les professionnels de santé mentale. Plusieurs obstacles persistent : 

  • crainte d’être stigmatisé 
  • manque d’information sur les ressources existantes 
  • difficultés à identifier les bons interlocuteurs 
  • contraintes matérielles et logistiques 

Seuls 38 % ont déjà abordé le sujet avec un professionnel, et seulement 21 % l’ont fait à plusieurs reprises. Ce chiffre tombe à 19 % pour les 15-17 ans, et descend encore dans les outre-mer (30 % de recours à l’aide). 

 

Des réponses publiques jugées insuffisantes 

L’enquête critique enfin la fragmentation et le manque de lisibilité des dispositifs publics de soutien à la santé mentale. Les récentes annonces gouvernementales, notamment celles du plan de juin consacré à la psychiatrie et à la prévention, n’ont pas totalement convaincu les professionnels, faute de moyens clairs et suffisants. 

 

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Sources :  

 

  1. https://www.mutualite.fr/actualites/sante-mentale-des-jeunes-lenquete-de-la-mutualite-francaise/

  2. https://alzheimer-recherche.org/recherche-et-alzheimer/sexe-et-alzheimer-pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-exposees/

 

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